Conférence au psychodrame etap

2024

A Partir du 7 Février 2024

 

Informations pratiques

 

Lieu : 23 rue Catherine de la Rochefoucauld 75009 Paris
Horaires : 21h00 à 18h00

Tarifs :

→ Individuel : 20 € la conférence , 100 € le cycle
→ Institution : 30 € à l’unité, 160€ le cycle

→ Préférentiel ( Étudiants, anciens d’ETAP, Membres de Figures PSychodramatiques): 10 €, 50€ le cycle

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Ouverture des inscriptions

En 2014 notre thème de l’année fut l’humour et le rire en séance ne fut pas absent des diverses communications. En 2017, la Revue française  de psychanalyse proposait un volume sur le rire  en hommage à ceux qui avaient été assassinés  pour avoir voulu faire rire. Entre les deux dates,  en effet, étaient survenus les attentats de 2015.

Ils s’étaient attaqués en janvier à ceux qui à  Charlie Hebdo voulaient avoir le droit de rire de  tout et, en novembre, à ceux qui voulaient jouir  de plaisirs de la vie : boire un verre en terrasse  avec des amis, écouter de la musique dans une  salle de concert.

C’est que le rire  le propre de l’homme dit ce  qui est devenu un lieu commun a de fortes  affinités avec le plaisir, un plaisir corporel. Et  avec le corps, le sexuel et l’orgastique ne sont  pas loin. C’est sans doute ce qui fait du rire un
comportement suspect dans tous les systèmes  oppressifs, depuis les tendances rigoristes des  religions, jusqu’aux régimes totalitaires. Ils ont  en commun la crainte de l’humour et la haine  du plaisir que le rire manifeste.
Plaisirs de la moquerie et de la dérision adressées à ceux qui se prennent trop au sérieux et  exigent de tous ce même sérieux sont particulièrement réprouvés dans ces systèmes lugubres.

La psychanalyse, ou plutôt ses institutions,  tiennent aussi parfois le rire en suspicion.
On souligne l’ambivalence des affects qui se manifestent  par cette décharge inattendue.
On l’accuse d’être une séduction, proche de la déviance,  si par séduction on sous-entend séduction traumatique.
On lui reproche d’être une manifestation défensive, maniaque, qui masquerait la dépression ou la haine.

Le psychodrame, activité de jeu en groupe, est une  situation particulièrement propice à l’éclosion du  rire et il a souvent été réprouvé pour cela.
Certes, comme il est bien connu que le rire est  contagieux, ce rire ensemble peut devenir la preuve  d’une illusion groupale qui a plus d’inconvénients  que d’avantages.

Et pourtant, c’est bien souvent grâce à cette séduction  singulière que le psychodrame permet d’atteindre  des patients que la relation duelle rebute ou effraie ;  c’est dans ce lieu que le surmoi, à l’œuvre dans toute  activité humoristique, peut devenir plus protecteur  qu’interdicteur, que le sadisme peut s’avérer moins  cruel, plus érotisé et se transformer peu à peu en
une relation sociale tempérée et donc acceptable,  agréable même.
Le rire, qui ravive les souvenirs infantiles et les fantasmes sexuels infantiles, peut alors être notre allié  le plus fidèle, pour peu que l’on soit attentif au narcissisme de chacun, sans basculer dans le politiquement  correct qui sied si mal à l’inconscient.

 

Programme

 

 

7 FÉVRIER 2024
Denys Ribas
« Rire et pulsion de mort »

6 MARS 2024
Vincent Estellon
« Rire et injures au psychodrame »

3 AVRIL 2024
Erica Francese
« Rire, écrire aux éclats »

5 JUIN 2024
Maurice Corcos
« Délicatesse et cruauté des surprises de
l’inconscient : humour plaisant et ironique au
psychodrame »

3 JUILLET 2024
Emeline Labbé
« Rire aux quatre coins du groupe »

2 OCTOBRE 2024
Patrick Blauwart
« Rire, rire, ouvre-moi !»