Le projet Harry’s et Radio Tisto réunit six jeunes de l’hôpital de jour d’Antony autour d’une pratique sonore libre et expérimentale. Depuis 2013, porté par l’énergie du festival Sonic Protest, ils ont collaboré avec de nombreux musiciens et performeurs de la scène noise et bruitiste. Le groupe se réunit toutes les semaines pour pratiquer l’improvisation libre et collective en compagnie de Franq de Quengo (Sonic Protest), Krystel Muller (éducatrice) et moi-même, Julien Bancilhon (psychologue). C’est à partir de cette pratique singulière qu’ils ont déjà produit deux albums ainsi que de nombreuses émissions de radio sur l’antenne de Radio Libertaire. À partir de 2015, ils ont été amenés à donner des concerts en dehors de l’Île-de-France et partent régulièrement en tournée en France et à l’étranger.
Plus que de chercher à objectiver leur rapport à l’improvisation, je cherche à témoigner de toutes ces surprises que nous partageons chaque semaine autour d’un instrumentarium en perpétuelle évolution.
Les Harry’s donnent peu d’indications verbales sur leur rapport à la musique. Certains ne parlent pas ou presque pas et les autres ne tiennent pas de long discours sur la musique. Interrogés, ils changent de sujet ou se contentent de répéter la question. Quand on partage leur quotidien, on se rend compte que chacun d’eux entretient un rapport très singulier à la musique et au sonore, que ce soit comme écoutant, comme spectateur ou comme acteur des situations sonores qui les entourent…


Julien Bancilhon
Champ social | « Le Sociographe »
2018/3 N° 63 | pages 47 à 54
ISSN 1297-6628
ISBN 9791034604425
DOI 10.3917/graph.063.0047


Article disponible en ligne à l’adresse :
——————————————————————————————————————–
https://www.cairn.info/revue-le-sociographe-2018-3-page-47.htm
—————————————————————————————————–

Type de fichier pdf
Catégories : Articles
Tags: Culture et Santé, Établissement